Littérature et poils de fion
Après avoir regardé mes étagères pendant un certain temps -glandouille forcée oblige-, je fais l'inventaire intérieur des livres en ma possession qui m'ont plus et marqués. Et l'analyse est frappante: ils ont tous en commun leur caractère "malsain". Mais attention, c'est du justement dosé. Ils montrent juste, au sein d'une histoire, les travers du/des personnage(s) et parfois de la société en général; ou en tous cas, c'est pas des romans X carrément dégueu. Toutes les lignes ne sont pas "répugnantes", "insalubres". Mais chaque page tournée fait naitre le même petit quelque chose provoqué par une recherche Google avec un mot-clef ambigu. Vais-je ou non tomber sur des bites cloutées? Ou du moins sur quelque chose dont je sais que mon éducation, ma culture censure en apparence. Et tout ça est très excitant. Mais "Qu'est ce qui ne t'exite pas toi [?]" m'a un jour rétorqué ZeD, 08.01.2011, Facebook.
Le fameux Serpents et Piercings d'Hitomi Kanehara qui parle de l'attirance d'une jeune femme pour la langue de serpents de son petit ami, et des rapports sadomasochistes qu'elle entretient avec son tatoueur.
L'aigle et l'ange, de Juli Zeh, raconte l'histoire d'un juriste cocaïnomane qui a assisté au suicide de son amie par téléphone interposé. Sur fond de mafia, il va rechercher c'que c'est que ce putain de bordel. Une étudiante prête à tout, même se faire violer pendant son sommeil après s'être fait totalement rasée, l'aide afin de baser sa thèse sur cet énergumène.
Dans le très musicale Slumberland, de Paul Beatty, le personnage principal, un dj, a créé le beat parfait. Seulement il lui manque la touche d'un jazzman célèbre pour achever son œuvre. Il va donc le rechercher à l'aide d'une cassette vidéo, où l'on voit un homme enculer une poule au rythme d'une musique visiblement (ou audiblement) créée par ce jazzman, disparu depuis plusieurs années. Le gros de l'histoire se passe avant et pendant la chute du mur de Berlin en 89.
Bangkok Tattoo, de John Burdett, dévoile, à travers son récit de meurtres, de prostitution et de dépeçage (et non dépucelage bien que l'histoire s'y prêterait), le point de vu de l'Orient sur le mode de vie occidentale. Par exemple, les personnages se foutent de la gueule des touristes américains, qui défèquent assis. Et ils ont pas tort.
Viennent ensuite les connus J'irai cracher sur vos tombes (Boris Vian) et Moi, Christiane F., 13ans, droguée, prostituée...
En ce moment, je me délecte des nouvelles du Festival de la couille, de Chuck Palahniuk, auteur entre autre de Choke et du culte Fight Club, tous deux adaptés au cinéma. Outre quelques récits "spéciaux", ce bouquin a une grande valeur sociologique. L'auteur y montre le cycle seul/avec les autres sur lequel l'humain fonctionne. M'enfin, il l'explique mieux dans sa préface mon Chuckounet.
Parlons aussi du très gentil Slam, de Nick Hornby, récit adolescent d'un skateur ayant stocké son foutre au mauvais endroit, au mauvais moment du cycle de sa copine. Mais je le case surtout ici car j'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur et la détresse du petiot qui parle à un poster (qui lui répond, bien évidement).
Je tiens aussi à vous prévenir qu'en septembre, nous aurons une multitude d'émissions sur le phénomène terroriste. C'est le 09/01/11 d'aujourd'hui qui m'a fait pensé à ça. Les chiffres sont partout. Bonne et heureuse année.